Bordeaux Magique...




Bordeaux n'est qu'à 125 km de Bergerac, 1h30 si on échappe aux embouteillages de la rocade, et pourtant, je n'ai pas pris le rythme d'y aller très souvent. Ayant fuit la capitale pour le bonheur d'une vie plus paisible dans une petite ville de la province, j'ai du mal à retourner dans une grande agglomération. On n'arrive pas à se garer, il y a du monde et du bruit, et le petit lapin que j'emmène avec moi n'apprécie par particulièrement le pavé, la poussette et les magasins climatisés. Parfois, lorsque je peux m'échapper seule le temps d'une courte journée, c'est comme une bouffée d'air (pollué mais différent), un air de vacances au fond. J'aime à y lécher les vitrines, faire un peu de shopping malgré un budget très serré, traîner mes mains sur les tissus de chez Toto, rapporter deux ou trois bricoles à 2€ de chez Hema rue Ste Catherine, me faire plaisir un peu et revenir le soir, repue, inspirée et les yeux pétillants de nouveautés, dans mon chez moi bergeracois.

Stylos Hema et corbeilles en plastique sur le marché St Michel

Tissus Toto



Bordeaux est une ville qui pulse, qui bouge. Elle a plusieurs visages et je n'en connais même pas deux ou trois sur le bout de doigts. J'y ai mon café préféré, l'Apollo, sur la place Fernand Laffargue, quand je tourne autour de la rue Ste Catherine, mais je sens bien que c'est ailleurs que les choses se font. Comme aux hangars Darwin (Oups! je me rends compte que j'ai oublié de partager ma visite de ces lieux très éco-inspirants/ICI). Autour du quartier en totale reconstruction du Bassin à flot, où dormaient des sous-marins il n'y a pas encore si longtemps. Aux Chartrons où je n'ai pas encore poussé la promenade. Au CAPC, où je ne suis pas allée depuis plus de 10 ans (honte à moi). Bref, Bordeaux, une et multiple.
Et puis quand Bordeaux fait la fête, ça n'est pas à moitié. Alors, pour la fête du vin (du 23 au 26 juin), on a pris le grand-père et le fiston en trottinette, et on a vaillamment affronté la route, dans l'idée de voir également le grand feu d'artifice sur les quais.
Et là, ce fût MAGIQUE. Mon Crapouillot a parcouru le miroir d'eau de long en large pendant deux heures avec d'autres petits copains rencontrés sur place. La Compagnie Révolution, une troupe de danse hip-hop et contemporaine, nous avait préparé un magnifique spectacle sur l'eau que l'on a dévoré sous un ciel aussi chorégraphique que son reflet sur le sol mouillé.









Les pieds dans l'eau en pleine ville, c'est quand même un pur délice.







Le bambin trempé mais éclatant de rires, que demander de plus!?








Et puis il y a eu le vin. Passable malheureusement voire bouchonné. Mais je suis repartie fièrement avec mon petit sac rouge et mon verre à pied estampillé.
 Et enfin le Belem, ancien voilier de charge à trois mat, était ancré sur les quais, magnifique, majestueux.




Dans un grand silence, un morceau d'un Airbus A380 
attend que la marée descende pour pouvoir passer sous le pont!

C'était une après-midi magique, même si on n'a raté le feu d'artifice.
On devrait revenir plus souvent. 

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